Maison Fabre redonne vie au gant magique de la Belle dans l'oeuvre originale de la Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946)

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RÉAPPARITION DU GANT MAGIQUE...



« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous », disait Jean Cocteau. Que le gantier Olivier Fabre se soit installé sous les arcades du Palais Royal, au cœur de Paris, n’est certainement pas une coïncidence. A l’exemple du poète, il ne pouvait qu’être attiré par cette enclave poétique et préservée. Durant son enfance puis son adolescence, sa grand-mère lui a transmis le goût de la beauté, de la perfection et du merveilleux. La voir travailler dans la célèbre ganterie de Millau lui a tout naturellement insufflé le désir de perpétuer la tradition familiale. En élégants ambassadeurs du savoir-faire français, ses gants font aujourd’hui le tour du monde et connaissent le succès. Friand de belles histoires, Olivier Fabre n’a pu qu’être sensible au charme de La Belle et la Bête, un conte de Madame Leprince de Beaumont « où les fées n’apparaissent pas ». La découverte d’un « ruban de songes » - le film somptueux et nocturne réalisé par Cocteau - perpétua l’enchantement. 



Au point de vouloir rendre vie au gant magique de la Bête, celui qui permet à Belle de voyager à travers l’espace et le temps. Il a presque fallu soixante-dix ans pour que ce gant s’envole de l’appartement de la rue de Montpensier - où Jean Cocteau écrivit le scénario en 1944 - pour survoler les allées de tilleuls et pénétrer chez Olivier Fabre qui lui a rendu sa magnificence. Fascinant et auréolé de son inaltérable mystère, le gant magique a élu domicile dans la galerie de Valois où résonnent encore les échos intimement mêlés de la grande et de la petite histoire. Nul doute que celles et ceux qui auront la chance de l’approcher seront éblouis et retrouveront leur âme d’enfant, celle qui ne se lasse pas d’entendre : Il était une fois…

Dominique Marny
Petite nièce de Jean Cocteau et Vice-Présidente du Comité Cocteau